Nom : Amélie-les-Bains Palalda (Els Banys d’Arles i Palaldà en catalan)
Activités : Station thermale spécialisée en rhumatologie et soins des voies respiratoires
Spécialités : L’ouillade et la cargolade
Les petits + : Riche patrimoine historique
Localité : Vallespir, Département des Pyrénées orientales, région Occitanie
Où se trouve Amélie-les-bains ?
Anciennement nommé Els Banys d’Arles (Les Bains d’Arles), ce n’est qu’en 1942 que son nom actuel lui a été attribué. La commune d’Amélie-les-Bains regroupe en réalité 3 petits villages, comme c’est souvent le cas en montagne : Palalda, Amélie-les-Bains et Montalba-d’Amélie.
Très proche de la frontière espagnole, nombreux sont ceux à venir y profiter d’une cure thermale salutaire dont Amélie-les-bains s’est fait une spécialité.
Le patrimoine d’Amélie-les-Bains
Au-delà de ses thermes, cette commune possède plus d’un monument faisant état de son passé historique et de l’importance qu’a représenté ce point stratégique. Compte tenu des conflits et conquêtes qui ont marqué cette partie des terres catalanes, Amélie-les-Bains a longtemps représenté un intérêt territorial, tant pour la France que pour l’Espagne. C’est une des raisons qui explique l’ancienneté de l’implantation de la commune.
L’église St Quentin
Dès le 9ème siècle, l’église de St Quentin est mentionnée dans des écrits faisant état de son implantation. Toutefois, l’église éponyme que l’on trouve aujourd’hui sur la commune n’a rien à voir avec l’originale. Après avoir longtemps été utilisée, agrandie, remaniée et protégée, cette dernière a été détruite dans les années 30 pour laisser place à un ensemble à même d’accueillir les curistes et les visiteurs venus passer du temps à Amélie-les-Bains.
L’église St Quentin moderne date du 19ème siècle. Il s’agit de l’église paroissiale du village où les offices sont donnés. Entre autres particularités, elle renferme une sculpture romane de la Vierge datant du 13ème siècle, qui appartenait à l’édifice originel. St Quentin est également dotée d’un carillon à 7 cloches. Construite dans le style néogothique, elle renferme également une œuvre léguée par Napoléon 3, « Jésus rendant la vue à l’aveugle ».
Pour qui apprécie l’art religieux, un détour par cette jolie petite église ravira le visiteur.
Fort-les-Bains
Cet édifice est un fort Vauban datant du 17ème siècle. Il avait pour vocation de protéger la commune contre les attaques extérieures. Doté de remparts et de tours de vigie, il a également servi de prison au 17ème siècle, sous Louis XIV, à l’époque de « l’affaire des poisons ».
C’est au début du 20ème siècle que l’édifice a bénéficié d’un classement aux monuments historiques. C’est à cette époque qu’il tomba dans le domaine privé après avoir été acheté par la famille Marc. Ils l’ont occupé durant un temps pour en faire leur résidence principale, le climat de la région étant propice à améliorer la santé de l’épouse de Mr Marc.
Au décès du couple, l’ensemble fut cédé et transformé en colonie de vacances par la Sté des blessés du poumon et leurs familles venues profiter des conditions climatiques et du cadre, situé en pleine nature.
Aujourd’hui, il appartient à la chaîne thermale du soleil qui a entrepris des travaux permettant de réhabiliter tout l’édifice et y accueillir des curistes.
Le saviez-vous ?
Le monument étant classé « monument historique », il était interdit au couple d’y réaliser des travaux dénaturant le style de l’édifice. Toutefois, Mme Marc, artiste peintre, fit installer une verrière pour illuminer son atelier. Elle a réussi à obtenir l’autorisation de travaux grâce à la provenance de la verrière : cette dernière provenait de la maison de Victor Hugo ! C’est en raison de l’intérêt historique de cette pièce qu’elle put alors faire modifier un mur de l’imposante construction.
Les thermes romains d’Amélie-les-Bains
Cet établissement est entièrement dédié à l’accueil des curistes. Situé sur l’emplacement d’anciens thermes gallo-romains, il abrite des vestiges vieux de plus de 1000 ans.
Ce sont d’ailleurs les Romains, qui les premiers mirent à profit les eaux thermales si célèbres aujourd’hui. Comme si le fait d’occuper un rôle stratégique en termes de position dans la région catalane, était insuffisant, Amélie-les-bains est connue depuis longtemps pour les bienfaits tirés de ses eaux chaudes chargées de minéraux qui jaillissent des entrailles de la terre.
L’église St Martin de Palalda
Compte tenu du fait que la commune englobe 3 petits villages, impossible de parler d’Amélie-les-Bains sans parler de l’église St Martin de Palalda.
Il s’agit d’une église romane dont l’origine remonte à la fin du 10ème siècle. Elle se trouve complètement encerclée par des constructions ultérieures de ce petit village médiéval, mais on peut entrevoir sa façade occidentale à distance. Remaniée au fil de siècles, sa nef date du 12ème siècle, tandis que la partie orientale du bâtiment date du 15ème siècle.
Entre autres pièces remarquables, elle renferme un retable du 17ème siècle ainsi qu’une croix de procession datant du 16ème siècle. Elle enchante les visiteurs par son charme discret et les pièces d’époque qu’elle renferme.
Église Sainte-Engrâce d’Amélie-les-Bains
Légèrement écartée du centre de la commune, cette église romane isolée est construite sur les surplombs des gorges du Mondony.
Aujourd’hui, on ne peut y accéder qu’en empruntant des chemins de randonnée. Située en pleine nature, à la lisière de la forêt, elle ne peut cependant pas être visitée, bien qu’elle ait été entièrement rénovée récemment.
L’église Ste Marie
Comme souvent, une église dédiée à la Vierge Marie est présente dans le village. Cette dernière date du 17ème siècle et renferme un retable datant lui aussi du 17ème, ainsi qu’une sculpture de vierge à l’enfant datant du 14ème siècle.
Le musée de la poste
Certes, il s’agit d’un attrait historique plus moderne que l’héritage architectural de la commune, mais il présente néanmoins un réel intérêt pour les curieux.
Vous y découvrirez l’histoire des télécommunications du Pays Catalan mais également de la France. C’est dans un décor collant parfaitement ce qu’était un ancien bureau de poste, que l’on peut y apprendre comment le transport de courrier et d’informations s’est développé. Une exposition de photos anciennes documente la genèse et la fabrication des timbres, accompagnée de toute une collection d’objets anciens.
Le saviez-vous ?
Le timbre postal a été inventé par un Catalan, Etienne Arago !
Au-delà de la découverte d’objets liés à l’émission et au transport du courrier, vous pourrez également apprécier une exposition sur le thème des arts et traditions populaires, mettant en scène quantité d’objets tombés en désuétude au fil du temps, ainsi qu’une exposition dédiée aux œuvres de Charles Rennie Mackintosh, architecte britannique qui habita Palalda et qui faisait partie du mouvement artistique Arts and Crafts.
Les cimetières d’Amélie-les-Bains
A priori, rien de réjouissant à visiter des cimetières ! Pourtant, cet ensemble représente un panel très large de population, faisant fi des classes sociales et des conditions de chacune des personnes qui y sont enterrées. On dit de cet ensemble qu’il représente un petit Père Lachaise compte tenu de la présence de figures importantes.
A tous ceux qui visiteront Amélie-les-Bains, un détour par ces cimetières leur permettra d’en apprécier la richesse.
Le terroir d’Amélie-les-Bains
La proximité de la plaine du Roussillon et de villes comme Céret par exemple, font d’Amélie-les-Bains un village riche de diverses influences.
L’hiver, le village ressemble rapidement à un village de montagne, tandis que l’été, les étalages des marchés sont pleins de fruits gorgés de soleil. Les cerises de Céret poussant à seulement quelques kilomètres viennent colorer les étals, de même que les autres victuailles issues des vergers voisins.
Et on ne peut parler de nourriture sans évoquer la cuisine catalane si réputée, les produits du terroir sont nombreux et goûteux. A Amélie-les-Bains, on se régale des spécialités catalanes et on respecte les saisons. La station thermale est connue pour son ouillade, de préférence l’hiver. C’est comme on pourrait dire, la potée catalane. Et l’été, comme les grillades sont à l’honneur, ici, c’est plutôt la cargolade, vous savez, ces escargots que l’on cuit sur le grill catalan !
Bien évidemment, le thermalisme représente l’activité principale du village, mais sa situation entre mer et montagne (à peine 35 km d’Argelès-sur-Mer) lui permet d’attirer plus d’un touriste venu découvrir la culture catalane. De plus, au-delà de profiter de la présence d’un centre thermal pour se remettre en forme, le curiste vient se promener au hasard des ruelles d’Amélie-les-Bains pour profiter de son ambiance bucolique.
Sa situation, aux pieds des Pyrénées catalanes, permet de partir à la découverte des environs le long d’itinéraires de randonnée au départ des alentours. Ainsi, il est possible de s’adonner aux sports de montagne à seulement quelques kilomètres d’Amélie-les-Bains.
Si vous venez en vacances sur la côte Vermeille, vers Banyuls ou Collioure, faites un détour par l’arrière-pays. Vous y découvrirez une commune pleine de charme et riche d’un tas d’influences. L’expérience vous permettra de vous laisser surprendre par une autre facette de la culture catalane… Dans cette partie du sud de la France, les villages catalans réservent plus d’une surprise à qui prend le temps de les découvrir !
Bonne visite à tous !