Festival « Femmes et Toiles 2020 » : un rendez-vous annuel en l’honneur des droits de la femme
C’est à Argelès-sur-Mer, en fin de la chaîne pyrénéenne des Albères, à une encablure de l’Espagne, qu’a lieu le Festival « Femmes et Toiles » chaque début mars. Ici, en Pays Catalan, entre mer et montagne, sur la Côte Vermeille, on fête les droits de la femme de façon originale. On ne se limite pas à la seule Journée Internationale des Droits de la Femme du 8 mars, le Festival s’étale sur une durée de 5 jours.
C’est un Festival de cinéma original que les « Amis du Cinémaginaire » organisent chaque année. Un cinéma au féminin. Une belle façon de prendre le temps de s’interroger sur la situation de la femme de tout âge et partout dans le monde.
5 jours de rencontres et de partages
Pendant ces journées, le programme propose tout un éventail de films et documentaires. La plupart passent en avant-première, ils sont inédits ou récents. Cette année, le 7ème art continue de s’interroger sur la condition féminine dans le monde aujourd’hui.
Documentaires et films portent sur des thèmes qui prêtent à échange et discussion, parfois au cours de débats en présence des réalisateurs par exemple. Cette année, il est prévu que la réalisatrice Marjane Satrapi, célèbre auteure de BD et réfugiée politique iranienne, présente le 1er soir du Festival « Radioactive », qui explore la vie de Marie Curie. C’est son cinquième film depuis qu’elle est passée derrière la caméra.
Autre moment fort, le samedi 7 mars, la présence de la réalisatrice de « Delphine et Carole, insoumuses », Callisto McNulty. C’est la petite-fille de la vidéaste suisse Carole Roussopoulos, une des « insoumuses ». Elle participera au débat après la projection du documentaire qui aborde le féminisme des années 1970.
Outre les débats, un buffet et des repas en communs sont organisés pour favoriser les échanges dans une ambiance très conviviale. Ainsi, le 4 mars, soirée d’inauguration, la 1ère séance « Haut les filles » sera offerte et un buffet gratuit sera servi après la présentation du festival. Il y aura aussi pendant le festival d’autres occasions de partager : un repas tiré du sac, une collation, etc.
Un programme éclectique et militant
Le mercredi 4 mars :
- 18h30 : Le festival est lancé avec un film documentaire « Haut les filles » de François Armanet (France,2019) qui traite de la révolution du rock au féminin pluriel
- 21h00: « Radioactive », en avant-première. Fiction de Marjane Satrapi sur Marie Curie (Grande-Bretagne, 2020)
La jeudi 5 mars :
- 18h30 : « Nuestras Madres », fiction de César Diaz, en avant-première (Guatemala, 2020), sur le thème de la recherche de la vérité sur fond d’après-guerre civile.
- 21h00 : « Made in Bangladesh », fiction de Rubaiyat Hosain (Bengale, 2019) qui raconte la naissance d’un syndicat envers et contre tous, par l’ouvrière d’une usine de textile à Dacca.
Le vendredi 6 mars :
- 18h30 : « Femmes d’Argentine », un documentaire de Juan Solanas en avant-première (Argentine, 2020). La mobilisation extraordinaire des féministes en Argentine où l’IVG est encore interdite.
- 21h00 : Fiction de Jan-Ole Gester « Lara Jenkins » (Allemagne, 2020), un film qui, sur une journée, dessine le portrait d’une femme de 60 ans. Mère d’un fils pianiste, on la découvre seule et amère, froide et acariâtre. Saura-t-elle s’ouvrir de nouveau à la vie ?
Le samedi 7 mars :
- 14h30: « Rocks », Fiction en avant-première de Sarah Gavron (Grande-Bretagne, 2020), portrait d’une adolescente de 15 ans dont la mère disparait soudainement. Avec son jeune frère, elle souhaite fuir les services sociaux.
- 17h00: « Delphine et Carole, insoumuses », documentaire de Callisto McNulty (France, 2019), en avant-première. Retour dans les années 1970, au cœur du féminisme de l’époque avec comme prétexte la rencontre entre la comédienne française Delphine Seyrig et la cinéaste suisse Carole Roussopoulos.
- 21h30 : « The perfect candidate », fiction de Haifaa Al Mansour (Arabie, 2020) qui raconte la détermination de Maryam, femme médecin qui se présente aux élections municipales dans un monde conservateur et masculin. Ce film aborde le statut de la femme en Arabie Saoudite.
Le dimanche 8 mars :
- 14h30 : Documentaire en avant-première « Honeyland » de Tamara Kotevska et Ljubomir Stefanov (Macédoine, 2019). Hatidze vit seule avec sa mère infirme est récolte du miel dans les montagnes. Ce film traite de la survie et du délicat équilibre dans la nature.
- 17h00 : « La bonne épouse » film de Martin Provost, en avant-première (France, 2020). Comédie qui se passe au sein d’une école ménagère comme il en existait juste quelques mois avant mai 68, alors que sonne un vent de liberté !
5 jours autour de la Journée Internationale des droits de la femme pour se « faire une toile », choisir une ou plusieurs projections qui traitent de la condition féminine aujourd’hui, ici et dans le monde. Une belle façon de mettre à l’honneur la femme tout en débattant du chemin parcouru et de celui qu’il reste à faire. Un moment de réflexion mais aussi beaucoup d’humour, de partages et de rencontres enrichissantes.
Et vous, pour quelle(s) séance(s) allez-vous craquer ?
Informations pratiques
- Informations : http://amiscinemaginaire66.blogspot.com/
- Programme : http://www.cinemaginaire.org/programme/argeles-sur-mer
- Lieu : Cinéma Jaurès, rue Jean Jaurès – 66700 – Argelès-sur-Mer (Village) – Tél 04 68 81 15 37
- Tarifs :
- Pass 11 films : 25€
- Pass 4 films : 15€
- 1 film : 5€
- Collation du vendredi 6 mars : 5€
- Repas samedi 7 mars : 12€, réservation avant le 5 mars
- Contacts : 04 68 81 15 37 ou 06 88 34 00 58 (SMS uniquement) ou catherinecapitaine@orange.fr